Utilisateur:Leonard Fibonacci/Arvirargus

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Arvirargus ou Arviragus est un roi semi-légendaire de l’île de Bretagne (actuelle Grande-Bretagne) [1] dont l’« histoire » est rapportée par Geoffroy de Monmouth dans son Historia regum Britanniae (vers 1135). Il est le deuxième fils du roi Kimerlin et il succède à son frère ainé Guider. Il est principalement connu pour ses relations (supposées) avec l’empereur romain Claude. L'existence d'un roi britannique du nom d'Arvirargus est confirmé par une phrase du poête Martial, ainsi que par les indications de Geoffroy de Monmouth.

Le règne d’Arvirargus[modifier | modifier le code]

Selon les sources britonniques[modifier | modifier le code]

Arvirargus serait le second fils du roi Kimerlin. À l’issue d’un règne de dix ans, celui-ci confie le gouvernement du royaume à son fils ainé Guider, qui refuse l’autorité de Rome et le paiement du tribut. S’ensuit une guerre avec l’empereur Claude au cours de laquelle Guider est tué. Son frère, Arvirargus, prend ses armes et sa place, ravive l’ardeur des Bretons qui finissent par mettre les Romains en déroute.

Lors du siège de la ville de Winchester, où Arvirargus s’est réfugié, Claude envoie des messagers pour proposer la paix : il lui promet sa fille s’il reconnaît l’autorité romaine. Les Anciens conseillent à Arvirargus d’accepter car il n’y a « rien d’humiliant pour lui de se soumettre aux Romains puisqu’ils étaient les maîtres de l’univers ». Claude envoie chercher sa fille Genvissa à Rome et avec Arvirargus soumet les Orcades. Le roi des Bretons épouse la fille de l’empereur, dont la beauté, selon la légende, force son admiration. Une cité est construite en souvenir des noces, son nom est Kaerglou (en l’honneur de Claude), aujourd’hui Gloucester. Claude retourne à Rome et confie le gouvernement des îles à Arvirargus. Geoffroy de Monmouth précise qu’à cette époque « l’apôtre Pierre fondait l’Église d’Antioche, puis venait à Rome comme évêque ».

Arvirargus fait preuve de sagesse et de loyauté, il rebâtit les villes et places fortes et fait régner une « justice rigoureuse ». Puis il refuse la sujétion à Rome. L’empereur Claude envoie Vespasien pour rétablir l’ordre, mais Arvirargus l’empêche de débarquer à Richborough. Vespasien reprend la mer et débarque plus loin et se rend à Kaerpenhuelgoit (Exeter) qu’il assiège. Arvirargus arrive après sept jours de siège et engage le combat. La bataille est sans vainqueur. La reine Genvissa intervient et c’est la réconciliation. Vespasien retourne à Rome et Arvirargus reste en Bretagne où il règne sagement, respectant le Sénat romain. Il confirme des lois et en promulgue de nouvelles ; il récompense les méritants. Il est réputation dans toute l’Europe, estimé et craint des Romains. Il est enterré à Gloucester dans un temple dédié à Claude [2].

Selon Geoffroy de Monmouth[modifier | modifier le code]

Selon le poête Martial[modifier | modifier le code]

Légende et histoire[modifier | modifier le code]

Curieusement Geoffroy de Monmouth dans son Historia regum Britanniae ignore le personnage de Caratacus et manque l'occasion d'évoquer sa carrière épique. Il comble le vide dans la chronologie de son récit en lui substituant la figure semi-historique d 'Arvirargus. Aucune tradition galloise authentique n'évoque non plus Caratacus à l'exception d'une généalogie qui se termine avec: Caratauc map Cinbelin map Teuhant (Caratacus fils de Cunobelinus fils de Tasciovanus) ce qui est historiquement correct. Mais elle lui donne comme fils un certain Guidgen[3]. En gallois cela correspond à Gwyddien ap Caradog ap Cynfelyn ap Teuhant.

Par contre, Hector Boece dans son Historia Gentis Scotorum (histoire du peuple écossais), saisit l'opportunité d'inclure Caratacus dans son histoire fictive faisant de lui le fils de Cadallanus, seigneurs des Brigantes, et frère de Voada, la première épouse d' Arvirargus. Plus tard Cadallanus épouse Cartimandua, qui devient de ce fait la belle-mère de Caratacus[4].

Cunobelinus[modifier | modifier le code]

Cunobelinos (mort en 41) est un roi breton mi-historique mi-légendaire. Nommé Cynfelyn ou Kynvelin dans la tradition galloise il a été mis en scène par Shakespeare sous le nom de Cymbeline. Il a trois fils, Amminios, qui chassé par son père se réfugie auprès de Caligula [5], Togodumnus, et Caratacos[6].

Le souverain légendaire[modifier | modifier le code]

Le Mabinogi de Branwen » = colline blanche

Geoffroy de Monmouth dans son Historia regum Britanniae présente Kimberlin comme le fils et successeur de Tenuantius, c'est-à-dire Tasciovanos. Il aurait été élevé à Rome par Auguste et serait devenu un vaillant guerrier. Son amitié pour les romains est telle qu'il accepte de payer volontairement un tribut dont il pouvait se dispenser. Contemporain de la naissance de Jésus-Christ il règne dix ans et laisse deux fils l’aîné nommé Guiderius et le cadet Arvirargus qui seront successivement rois de l'île de Bretagne[7].

Sa cour aurait été située sur une Colline Blanche (Londres?) car le barde Taliesin dit de lui-même "j'ai été sur la colline blanche, à la cour de Kynvelin"[8].

Togodumnus[modifier | modifier le code]

Togodumnus (mort 43 ap. J.-C. ?) est un roi historique de la tribu bretonne des Catuvellauni à l'époque de la conquête romaine de la Grande-Bretagne. Il peut probablement être identifié avec le roi légendaire Guiderius de Historia regum Britanniae de Geoffroy de Monmouth. On considère habituellement qu'il prend la tête avec son frère de la résistance des Bretons face aux Romains mais qu'il est tué dès le début de la campagne. Toutefois, des spécialistes estiment désormais qu'il se range du côté des Romains et qu'il est la même personne que le roi client Tiberius Claudius Cogidubnus, dont le nom original devait être Togidubnus ou Togodumnus.

Carrière[modifier | modifier le code]

Togodumnus est uniquement connu grâce à l'Histoire romaine de Dion Cassius, selon laquelle il est un fils de Cunobelinos[9]. Il succède probablement à son père comme roi des Catuvellauni, dont le royaume dominait du sud-est de l'île de Bretagne à cette époque. Leur territoire controlait les domaines d plusieurs autres nations, dont ceux de leur voisins les Trinovantes, et peut être aussi les Dobunni plus à l'ouest. Il avait deux frères connus, Adminius et Caratacus. À la fin du règne de Cunobelinos, Adminius avait obtenu le contrôle des Cantiaci du Kent, mais chassé de la Bretagne en 40, il cherche refuge auprès de l'empereur romain Caligula. Ce dernier prépare un plan d'une invasion de la Bretagne, mais il abandonne son projet à la dernière minute[10].

En considérant la répartition des pièces de monnaie il apparaît que Caratacus, suivant l'exemple de son oncle Epaticcus, avait conquis les Atrébates, principaux rivaux des Catuvellauni, au début de la décennie 40[11]. Le roi des Atrébates, Verica, se refugie à Rome et donne ainsi un prétexte au nouvel empereur, Claude, pour entreprendre la conquête de la Bretagne en 43[12].

Mort de Togodumus[modifier | modifier le code]

Selon le récit de Dion, Togodumnus est le premier chef de la résistance aux côtés de Caratacus, mais il est tué après la bataille près Tamise. Le commandant romain Aulus Plautius traverse le fleuve et envoie un message à Claude lui demandant de se joindre à lui pour la progression finale vers la capitale des Catuvellauni, Camulodunum (Colchester). Dion indique que par leur féroce résistance les bretons voulaient venger Togodumnus, et que Plautius doit demander l'aide de l'empereur pour terminer la conquête[9]; Toutefois, comme Claude n'est un empereur guerrier qui ne séjourne pas plus de seize jours en Bretagne et il est probable que les Britanniques n'étaient pas encore vaincus. Le commandement passe à Caratacus, qui reprend le combat contre l'occupation romaine et demeure indépendant jusqu'en 51.

Togodumnus et Togidubnus[modifier | modifier le code]

Tacite évoque un roi qui règne sur plusieurs territoires comme fidèle allié des Romains à la fin du Ier siècle[13], nommé Cogidumnus dans plusieurs manuscripts mais Togidumnus dans un[14]. Une inscription endommagée, le nommant «...gidubnus», le place à Chichester[15]. La similitude des noms a conduit certains dont Barry Cunliffe de l'université d'Oxford[16], à avancer qu'il s'agissait du même homme. John Hind propose que Dion a commis une erreur en écrivant que Togodumnus meurt après la bataille de la Tamise : car le mot grec « φθαρεντὸς », c'est-à-dire « péri », doit être une mauvaise interprétation de Dion du mot latin plus ambigu, amisso, signifiant « disparu », utilisé dans une de ses hypothétiques sources. En fait, Togodumnus est défait plus que tué, et les Bretons cherchent à prendre leur revanche plutôt qu'à venger sa mort. Il en vient à proposer qu'ensuite Togodumnus, s'étant soumis aux Romains, est nommé par eux « roi ami  » des territoires des Regnenses, Atrébates, Belgae et Dobunni, devenant ainsi le roi fidèle évoqué par Tacite[17].

Cogidubnos, ou Tiberius Claudius Cogidubnus[modifier | modifier le code]

Cogidubnos, ou Tiberius Claudius Cogidubnus (ou Togidubnus, ou Togidumnus) était le roi du peuple celte des Regnenses, un peuple de l'île de Bretagne au Ier siècle, après la conquête romaine de l'île en 43, comme le note Tacite dans la Vie d'Agricola.

Chichester et la villa romaine voisine de Fishbourne, qui était le palais de Cogidubnos, était sur le territoire des Atrebates avant la conquête romaine. Cogidubnus était donc peut-être l'héritier de Verica, le roi des Atrebates dont la chute fut le prétexte de la conquête. Par la suite ces terres firent partie du domaine des Regnenses, sur lesquelles Cogidubnos régnait probablement auparavant. Les bains publics, l'amphithéâtre et le forum de Silchester ont dû être construits à l'époque de Cogidubnos.

L'inscription de Chichester[modifier | modifier le code]

La capitale de Tiberius Claudius Cogidubnus est supposée être Noviomagus (actuelle Chichester) où se trouve l'une de ses inscriptions le mentionnant ainsi qu'un certain Pudens[18] :

L'inscription de Chichester
[N]EPTVNO·ET·MINERVAE

TEMPLVM
[PR]O·SALVTE·DO[MVS]·DIVINA[E]
[EX]·AVCTORITAT[E·TI]·CLAVD·
[CO]GIDVBNI·R[EG·MA]GNI·BRIT·[19]
[COLE]GIVM·FABROR·ET[·Q]VI·IN·E[O]
[SVNT]·D·S·D·DONANTE·APEAM
[...]ENTE PVDENTINI·FIL

N]eptuno et Minervae | Templum | pr]o salute do[mus] divinae | ex] auctorita[te Ti.] Claud. | Co]gidubni Reg(is) Magni Brit(anniae). | Colle]gium fabror. et qui in e[o | sunt] D.S.D. donante aream Clem]ente Pudentini Fil.

Il s'agit d'un autel à Neptune et Minerve pour le salut de la Maison Impériale, et dont la construction fut ordonnée par Cogidubnos et réalisée par le collège des fabri.

Son nom, sa vie[modifier | modifier le code]

Le nom Cogidubnos est « breton » (brittonique), mais son nom romain Tiberius Claudius [--]gidubnus montre qu'il reçut la citoyenneté romaine de l'empereur Claude, soit vraisemblablement à partir de 43, lors de l'invasion de la Bretagne. Cette fidélité à Rome peut être mis en rapport avec celle de Verica, roi atrébate exilé à Rome après la conquête de son royaume, peut-être par Caratacos.

Son royaume-client a pu s'étendre de Noviomagus jusqu'à Calleva Atrebatum, actuelle Silchester, au nord, et durer jusqu'aux années 80. Après cette date, le territoire en fut complètement intégré à l'Empire romain.

Claudia Rufina[modifier | modifier le code]

Claudia Rufina est une femme descendant d'une famille de la province romaine de Bretagne (située au sud de l'île que nous appelons Grande-Bretagne aujourd'hui) qui vivait à Rome vers 90 et était connue du poète Martial. Il se réfère à elle dans ses Épigrammes (XI, 53), la décrivant comme « caeruleis [...] Britannis edita » (« jaillie des Bretons bleus », probablement en référence à la coutume britannique de se peindre avec du pastel). Il la loue pour sa beauté, son éducation et sa fertilité.

Elle est probablement identique à la « Claudia Peregrina » (« Claudia l’Étrangère ») dont Martial décrit le mariage avec son ami Aulus Pudens, un centurion d'Ombrie à qui plusieurs de ses poèmes sont adressés (Épigrammes IV, 13). Elle peut aussi être la Claudia dont Martial compare la grandeur au colosse Palatin, une statue gigantesque qui se dressait autrefois près du mont Palatin (Épigrammes VIII, 60)[20].

Une inscription fragmentaire trouvée à Chichester indique qu'un soldat romain nommé Pudens a fait don au roi britannique, Tiberius Claudius Cogidubnus du site sur lequel un temple à Neptune a été édifié. L'inscription précise que Pudens avait épousé à Rome, la fille de ce roi nommée Claudia Rufina (CIL 07, 17; CIL VII, 17).

Le mariage de cette femme britannique, Claudia Rufina, rend tout à fait probable que les Pudens et Claudia Rufina de Martial soient les mêmes que les Pudens et Claudia Rufina de l'inscription de Chichester.

Une partie de la critique a identifié ce Pudens et cette Claudia, à ceux qui sont mentionnés par Paul de Tarse dans sa Deuxième épître à Timothée en compagnie d'un Linus. Comme d'autres textes chrétiens antiques disent que l'évêque de Rome appelé Linus était un fils de Pudens et Claudia, ils ont supposé que Claudia Rufina et son mari Pudens étaient chrétiens et qu'ils étaient les parents de cet évêque de Rome. Toutefois, l'identification de ces deux personnages ne repose que sur leurs noms et d'autres Claudia et Pudens sont maris et femmes à l'époque et donc sont eux aussi éligibles pour cette identification. Il y a en général consensus pour estimer qu'il n'y a pas assez d'éléments pour les identifier.

L'inscription de Chichester[modifier | modifier le code]

La capitale de Tiberius Claudius Cogidubnus est supposée être Noviomagus (actuelle Chichester) où se trouve l'une de ses inscriptions le mentionnant ainsi qu'un certain Pudens[21].

Théories disputées[modifier | modifier le code]

Dans le christianisme primitif[modifier | modifier le code]

La Deuxième épître à Timothée du Nouveau Testament contient un passage où Paul de Tarse salue « Eubulus, Pudens, Linus, Claudia, et tous les frères[22]. » Les Constitutions apostoliques rapportent que l'évêque Clément de Rome a été nommé par l'apôtre Pierre après que l'évêque « Linus, fils de Claudia » qui avait été ordonné par Paul soit mort[23],[24]. Cette partie des Constitutions apostoliques est datée du IIe siècle. D'autres textes chrétiens plus tardifs disent que Linus était le fils de Pudens et Claudia. Il a donc été supposé que les Claudia et Pudens mentionnés ici pourraient être les mêmes que Claudia Rufina et son mari. William Camden a fait cette identification, citant John Bale et Matthew Parker[25]. L'historien du Vatican, César Baronius, est parvenu à la même conclusion dans ses Annales Ecclesiastici[26]. Au XVIIe siècle, James Ussher a accepté, et identifié le Linus mentionné comme le premier évêque de Rome de ce nom[27]. John Williams a fait la même identification au XIXe siècle[28]. Ce serait ce saint Pudens qui aurait été un sénateur romain qui aurait hébergé l'apôtre Pierre lors d'un de ses séjours à Rome. Sa demeure à Rome serait devenue une des premières églises domestiques de la ville et ce serait elle qui aurait donné naissance au titulus Pudentis qui était aussi connu comme ecclesia Pudentiana[29]. Un titulus atteste d'une église des premiers temps du christianisme à Rome. Il s'agissait d'un édifice privé transformé en lieu de culte avec le pouvoir d'administrer les sacrements. Les actes du synode du pape Symmaque (499) mentionnent son existence comme très ancienne église.

Cependant, la coïncidence des noms est insuffisante pour faire une telle identification. En effet, le nom Claudia a été porté par chaque membre féminin de la gens Claudia, qui était une importante famille de l'aristocratie romaine[30], et le nom Pudens n'était pas un cognomen rare[31]. En dehors de cette coïncidence et du rang sénatorial des deux Pudens, il n'y a aucune preuve d'un lien entre les Claudia et Pudens mentionnés par Martial et les Claudia et Pudens de la deuxième épître à Timothée. On note d'ailleurs l'existence d'un Titus Claudius Pudens, mari de Claudia Quintilla. Ce couple a perdu un fils en bas âge qui a été immortalisé sur une inscription trouvée sur la route entre Rome et Ostie (CIL VI.15,066).

Article en anglais[modifier | modifier le code]

Arvirargus (ou Arviragus) était un roi britannique légendaire, et peut-être historique, du 1er siècle après JC. Un Arviragus historique sombre n'est connu que par une référence cryptique dans un poème satirique de Juvénal, dans lequel un turbot géant présenté à l'empereur romain Domitien (81-96 après JC) est dit être un présage que "vous capturerez un roi, ou Arviragus tombera de son char britannique "[32].

L,Historia Regum Britanniae (1136) de Geoffroy de Monmouth présente un Arviragus légendaire contemporain de l'empereur Claudius (41-54 après JC)[33],[34]. Cependant, le travail de Geoffrey est hautement romancé et contient peu de faits historiques dignes de confiance, rendant son récit sur Arvirargus suspect.

Selon Geoffrey, Arvirargus est un fils de l'ancien roi Kimbelinus. Il succède au trône de Grande-Bretagne après la mort de son frère aîné, Guiderius, en combattant les envahisseurs romains sous Claudius. Arviragus met l'armure de son frère et dirige l'armée des Britanniques contre les Romains. Quand il apprend que Claudius et son commandant, Hamo, ont fui dans les bois, Arvirargus le suit jusqu'à ce qu'ils atteignent la côte. Les Britanniques tuent Hamo alors qu'il tente de fuir sur un navire et l'endroit est nommé Southampton en son honneur. Claudius est capable de rassembler ses troupes ailleurs et il assiège Portchester jusqu'à ce qu'il tombe aux mains de ses forces.

Après la mort de Hamo, Arvirargus se réfugie à Winchester, mais Claudius le suit avec son armée. Les Britanniques brisent le siège et attaquent les Romains, mais Claudius arrête l'attaque et propose un traité. En échange de la paix et d'un hommage avec Rome, Claudius offre à Arvirargus sa propre fille en mariage. Ils acceptent les conditions de chacun et Arvirargus aide Claudius à maîtriser les Orcades et d'autres terres du nord.

Au printemps suivant, Arvirargus épouse la fille de Claudius, Genvissa, et donne à la ville de Gloucester le nom de son père. Après le mariage, Claudius quitte la Grande-Bretagne sous le contrôle d'Arvirargus. Dans les années qui ont suivi le départ de Claudius, Arvirargus reconstruit les villes qui ont été ruinées et sont redoutées par ses voisins. Cela l'amène à interrompre son hommage à Rome, forçant Claudius à envoyer Vespasien avec une armée en Grande-Bretagne. Alors que Vespasien se prépare à accoster, une force britannique si importante est prête à s'enfuir vers un autre port, Totnes, où il installe son camp.

Une fois la base établie, il marche vers Exeter et assiège la ville. Arvirargus le rencontre au combat là-bas et le combat est dans l'impasse. Le lendemain matin, la reine Genvissa s'entremet pour faire la paix entre les deux ennemis. Vespasien revient à Rome et Arvirargus dirige le pays pacifiquement pendant quelques années. Quand il meurt enfin, il est enterré à Gloucester, la ville qu'il a construite avec Claudius. Il est remplacé par son fils, Marius .

Le légendaire Arvirargus de Geoffrey semble correspondre dans une certaine mesure au Caratacus historique, fils de Cunobelinus , qui, avec son frère Togodumnus, a mené la résistance initiale à l'invasion romaine de 43 après JC, et a continué à être une épine dans le flanc pour Rome pendant près de une décennie après la mort de Togodumnus. [4] Les versions galloises de l'Historia de Geoffrey l'appellent Gweirydd et son frère Gwydr</ref> Welsh versions of Geoffrey's Historia call him Gweirydd and his brother Gwydr.[35].

Arvirargus est un personnage de la pièce Cymbeline de William Shakespeare. Lui et son frère Guiderius avaient été kidnappés dans l'enfance par Bélarius, un noble banni à tort par Cymbeline, et élevé en secret au Pays de Galles, mais sont réunis avec leur père et leur sœur Imogen à temps pour l'invasion romaine[36].

Les archives d'Henry Herbert (Maître des Révélations) montrent qu'une pièce appelée Arviragus, a été jouée à la Cour de Charles Ier les 26 et 27 décembre 1636[37].

Cymbeline de Shakespeare[modifier | modifier le code]

Le personnage d’Arvirargus a été repris par William Shakespeare dans sa pièce Cymbeline (vers 1609), dans laquelle il est le fils du roi de Bretagne.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Son mom apparait dans les Satires de Juvénal pour désigner un roi de Bretagne à l'époque de l'empereur romain Domitien,
  2. Geoffroy de Monmouth, Histoire des rois de Bretagne, traduit et commenté par Laurence Mathey-Maille, Les Belles lettres, coll. « La Roue à livres », Paris, 2004, (ISBN 2-251-33917-5) Chapitre 65,66,67,68,69.
  3. HG 16 dans EWGT p.11.
  4. Chapitre III.5 - 9.
  5. Suétone Vies des douze Césars: Gaius Caligula, Librairie générale française Paris 1973, chapitre XLIV p.265.
  6. Dion Cassius Chapitre 60 § 20.
  7. Histoire des rois de Bretagne, traduit et commenté par Laurence Mathey-Maille, Édition Les belles lettres, coll. « La roue à livres », Paris, 2004, (ISBN 2-251-33917-5) § 64-65 p. 101.
  8. in Les Quatre Branches du Mabinogi et autres contes gallois du Moyen Age. Trad. Pierre-Yves Lambert (1993) p. 346 L'histoire de Taliesin.
  9. a et b Dion Cassius, Roman History 60.20-21
  10. Suétone, Caligula 44-46; Dion Cassius, Histoire romaine 59.25
  11. (en) John Creighton, Coins and power in Late Iron Age Britain, Cambridge University Press, 2000; Philip de Jersey (1996), Celtic Coinage in Britain, Shire Archaeology
  12. Dion Cassius, Histoire romaine 60:19
  13. Tacitus, Agricola 14
  14. (en) Charles E Murgia (1977) "The Minor works of Tacitus: a study in textual criticism", Classical Philology 72, p. 339
  15. (en) J. E. Bogaers (1979) "King Cogidubnus in Chichester: another reading of RIB 91", Britannia 10, p.  243-254
  16. (en) Barry Cunliffe (1999), Fisbourne Roman Palace, Tempus (ISBN 0-7524-1408-9)
  17. (en) J. G. F. Hind, "A. Palutius' Campaign in Britain: An Alternative Reading of the Narrative in Cassius Dio (60.19.5-21.2)", Britannia Vol. 38 (2007), p.  93-106)
  18. Roman Inscriptions of Britain, 92 - CIL VII, 11.
  19. La cinquième ligne de l'inscription était autrefois restituée ainsi R[·LEGAT·AV]G·IN·BRIT ("roi et légat en Bretagne"), mais cela est désormais considéré comme une lecture erronée.
  20. Martial, Epigrams, ed. & trans. D. R. Shackleton Bailey, Harvard University Press, 1993.
  21. Roman Inscriptions of Britain, 92 - CIL VII, 11.
  22. Nouveau Testament, Deuxième épître à Timothée, 4, 21.
  23. Constitutions apostoliques, (en) livre VII, 46, 6.
  24. (en) William Smith, Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology Vol 1, p. 761-762.
  25. William Camden, Britannia, Chapter "Romans in Britaine" § 54.
  26. César Baronius, Annales Ecclesiastici, Bloc VII, Sec. 56, p. 64 ; Blocs IV et V, p. 111-112 ; Blocs I et II, p. 148,150 ; Bloc IV, p. 228 {pagination basée sur l'édition de 1614 des Annales Ecclesiastici.
  27. James Ussher, Britannicarum Ecclesiarum Antiquitates, Dublin, 1639, p. 10-12.
  28. John Williams, Claudia and Pudens, 1848.
  29. (en) « Praxedes and Pudentia », Catholic Encyclopedia (consulté le ).
  30. William Smith, Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology Vol 1, p. 761-762.
  31. William Smith, Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology Vol 3 p. 602.
  32. Juvenal, Satire IV, .126-127
  33. Geoffrey of Monmouth, Historia Regum Britanniae 4.12-17
  34. Geoffrey of Monmouth. The History of the Kings of Britain. Translated, with introduction and index, by Lewis Thorpe. Penguin Books: London, 1966. (ISBN 0-14-044170-0)
  35. Acton Griscom (1929), The Historiae Regum Britanniae of Geoffrey of Monmouth
  36. William Shakespeare, Cymbeline
  37. "The dramatic records of Sir Henry Herbert, master of the Revels, 1623-1673" (p57) https://archive.org/details/dramaticrecordso00greaiala

Sources[modifier | modifier le code]

  • (en) Peter Bartrum, A Welsh classical dictionary: people in history and legend up to about A.D. 1000, Aberystwyth, National Library of Wales, , p. 32-33 ARVIRAGUS.
  • Geoffroy de Monmouth, Histoire des rois de Bretagne, traduit et commenté par Laurence Mathey-Maille, Les Belles lettres, coll. « La Roue à livres », Paris, 2004, (ISBN 2-251-33917-5).
  • (en) J.M.P. Calise Pictish Sourcebook, Documents of Medieval Legend and Dark Age History Greenwood Press (Londres 2002) (ISBN 0313322953) « Arvirargus (Arviragus) (c.first century A.D. ?. Legendary king of Britain and younger brother of Cymbeline  » p. 181

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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